Prémisses
Je souhaitais donner à l’aménagement de cet espace une autre dimension que celle de la simple végétalisation ou du fleurissement naturel. La nécessité d’y sentir une émotion et de susciter l’intérêt en oubliant un instant, la raison d’une visite à l’hôpital est à mes yeux une nécessité.
La graminée ornementale est indissociable de mes aménagements inspiré par la nature. Celle-ci apporte la légèreté, quelques fois la structure ou même la verticalité. Nerveuse ou paisible, elle sera cette fois omniprésente, sous différentes formes, et associées au fil des saisons à de nombreuses vivaces à floraisons blanches.
Je souhaitais également maintenir les arbres existants et les y intégrer pour qu’ils participent à la réalisation de ce nouveau visage.
D’emblée, l’idée de créer une « entité » aux formes organiques m’est apparue comme une évidence. J’y voyais une membrane entourant un cytoplasme végétal. Bien que cette représentation biologique (cytologique) soit tout à fait cohérente par rapport sa localisation, elle semblait faire preuve d’un manque de profondeur et de poésie.
Je me suis alors plongé dans l’univers de l’écrivain Jean Giono, célèbre pour sa nouvelle, « L’homme qui plantait des arbres » et pour une oeuvre laissant transparaître un message écologique, et une fidèle amitié avec la nature.
L’extrait choisi dans son livre « Que ma joie demeure » est venu donner du corps et du cœur à mon inspiration.
Aucune poésie ne pourra mieux soutenir cette réalisation
« L'homme, on a dit qu'il était fait de cellules et de sang. Mais en réalité il est comme un feuillage. Non pas serré en bloc mais composé d'images éparses comme les feuilles dans les branches des arbres et à travers lesquelles il faut que le vent passe pour que ça chante" - Jean Giono - “Que ma joie demeure"