Réflexions
Les façades, les terrasses et les toitures des bâtiments se végétalisent. Dans cette proposition d’aménagement je souhaitais suggérer l’hypothèse d’une végétalisation partielle des sols urbains d’ici quelques décennies. Résultat des nouvelles politiques environnementales, d’un autre regard sur le monde et de la prise de conscience de notre dépendance à la biodiversité, l’homme tolère enfin de marcher sur du vert là où il n’en a avait pas l’habitude.
L’aménagement démontrera aussi la volonté du végétal à reconquérir le moindre espace libre. Il s’agit là d’un processus dynamique organisé, non chaotique, et basé sur quelques millions d’années d’évolution du vivant.
Proposition
Nous nous situons dans un espace étiré et semi-clos (bâtiment d’un côté, clôture métallique de l’autre). Le minéral est omniprésent (façade, muret). La verticalité est imposante.
L’utilisation du bois comme revêtement de surface me parait tout à fait appropriée. L’installation surélevée sur plots n’oblige pas de fondations particulières et permet de prolonger sur le même niveau la rampe d’accès PMR (unité des 2 espaces). Le vide sous la terrasse assure le passage facile des gaines techniques nécessaires à l’éclairage ou à l’irrigation des végétaux.
L’essence de bois préconisée est le Robinier (origine Europe) en lames de petites largeurs (5cm). Ces dernières soulignent l’idée d’un aménagement écologique résolument contemporain. Posées perpendiculairement au sens principal de la marche, elles en améliorent le confort (pas glissant).
Au sein de cette zone, viendront s’insérer selon un cadre graphique défini, des végétaux (type Chamaemelum nobile ‘Treneague’) qu’il sera possible de piétiner sans perturber la marche du visiteur. La circulation d’un bout à l’autre peut donc se réaliser sans obstacles. Un parcours « hors-végétal » reste possible, en empruntant une circulation « secondaire ».
Les insertions végétales au sol délimitent également 5 espaces différents. Quatre d’entre eux seront équipés de bancs.
Point de départ des insertions, les 5 jardinières basses en Corten aux formes polygonales semblent sortir des bords de la terrasse.
Les lignes et arrêtes du dessin général sont adoucies par la présence de masses végétales sphériques (Buxus). Ces dernières sont également des sujets persistants et structurants durant l’hiver.
Des éclairages indirects seront placés à l’arrière des Buis et inséré sous les « bandes » de passage de la circulation secondaire.